• Philae Services Funéraires - Réseau national de Pompes funèbres.

Nous sommes au regret de vous faire part du décès de

M. Léon ADAM

Celui-ci est survenu le 02 décembre 2024, à l'âge de 87 ans.
Il est né à Hue (Vietnam) il y a 87 ans et est décédé à Cannes.


Informations sur les obsèques de M. Léon ADAM

Le 11 décembre 2024 à 10:30

Eglise Notre Dame des Pins
32 Boulevard Alexandre III 06400 CANNES

   Voir l'itinéraire

  Faites livrer des fleurs

Le 11 décembre 2024 à 13:00


Chemin de la Plaine Laval 06150 Cannes La Bocca

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Si vous le souhaitez, vous pouvez présenter vos condoléances à la famille ou partager l'avis de décès de M. Léon ADAM.
Avec toute notre affection.

9 hommages ont été rendus

  1. Frédéric Adam a écrit le 27 décembre 2024

    « Texte lu par Mr Colliot lors de l’inhumation.
    Le train de la vie – Jean d’Ormesson.

    À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.

    Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.

    Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…

    Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.

    Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l’amour de notre vie.

    Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.

    D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.

    Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, d’au revoir et d’adieux.

    Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.

    On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.

    Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.

    Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.

    Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.

    Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.

    Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train. »

  2. Frédéric Adam a écrit le 27 décembre 2024

    « Eloge funèbre – Frédéric ADAM à la cérémonie religieuse dans l’Eglise de Notre Dame des Pins.

    « Papa,

    Tes quatre enfants, tes petits enfants, tes sœurs, neveux & nièces, tes proches, ainsi que tes fidèles amis de toujours et ta dernière compagne de vie, Sarah sont tous là, venu te rendre un dernier hommage à l’occasion de ton enterrement ou plutôt ton « encielement  » comme aurait dit le P. Mellon Béninois ton ami.
    Nicole qui a partagé 24 ans de ta vie ainsi que Mireille l’une de tes dernières compagnes sont aussi présentes.

    Ta mort soudaine, nous plonge dans la tristesse, mais Dieu t’a accordé une fin de vie « douce et paisible » si on peut dire !

    Je ne te cache pas, qu’il a été difficile pour moi de rédiger ton éloge funèbre, aussi je me contenterai d’évoquer des souvenirs d’enfance, en Afrique et aux Antilles, de partager ce moment intime de prière que nous avons eu tout dernièrement, et enfin de tenter de faire une
    relecture d’une partie de ta vie à la lumière de la parole de Dieu.

    Je me souviens de ce cabanon au bord de la mer, à Toubab Dialaw pas loin du lieu-dit la Somone tout prêt d’un village de pêcheur ou nous allions régulièrement passer les WE. Il n’y avait ni eau, ni électricité seulement un puits et une éolienne que tu avais construite d’où remontait une eau saumâtre que l’on tirait avec un seau et une poulie. On s’éclairait à la lampe tempête, on emmenait des victuailles et des blocs de glace achetés dans la ville de Rufisque, dernière halte avant
    d’emprunter les pistes de latérite avec ta R16. En arrivant sur place on était tout rouge comme des Peaux-Rouges ! C’était une vie simple, rustique, spartiate.

    Mon frère et moi partions à la chasse dès l’aube, pendant de longues heures arpentant la savane environnante à la recherche de marigots ou nous nous mettions à l’affût ; on tirait alors sur tout ce qui bougeait ! et on ramenait du gibier pour le repas qu’il nous fallait plumer et préparer. Parfois nous allions aussi aider les pêcheurs à sortir leurs filets au bord du rivage, l’affaire pouvait durer des heures et des heures et en échange ils nous donnaient quelques poissons.

    Que ce soit là, ou encore dans des campements en Casamance ou encore dans le Sine Saloum, tu nous faisais vivre une vie d’aventurier. Nous étions tes deux « Mowglis » dans la savane. A l’issue du week-end, nous étions hirsutes, dépenaillés, sentant le feu de bois, la peau tannée par le soleil et collante par le sel, fatigués mais heureux.

    Tu étais aussi un passionné de chasse sous-marine. Petits, nous préparions ton matériel (ta combinaison et tes bouées de pêche) et affutions tes flèches de harpons qui nous paraissaient gigantesques. Et que ce soit au large l’île de Gorée sur l’épave du bateau le Tacoma dans des eaux froides sombres et profondes, tu remontais des énormes mérous (tiofs) sous nos yeux admiratifs, ou encore à la plage des Almadies, le long des récifs tu harponnais des barracudas énormes aux dents acérées. Après notre rôle était de vider et d’écailler ta pêche.

    Il fallait du cran, du courage et de l’endurance ! Tu étais un grand guerrier Papa.

    Plus tard, aux Antilles, nous étions alors tes coéquipiers pour plonger sur des tombants à plus
    de 20 mètres de profondeur, traquer la carangue, les dorades, les langoustes et autres poissons. Nous partions avec ton petit zodiac et écumions alors tous les récifs. Il fallait sans cesse jeter l’ancre et
    plonger encore et encore. Les journées étaient longues et dures car en plus de la pêche il fallait ensuite porter, rincer, entretenir et ranger le matériel.

    Il ne fallait pas être peureux et paresseux avec toi ! Ces années nous ont endurci, forgé, aguerri, inculqué le sens, le goût de l’effort, du travail, de la persévérance, de la débrouillardise et du dépassement ; et c’est sans doute là, ta plus grande réussite dans notre éducation. Car même dans
    notre vie professionnelle cela a contribué sans aucun doute à notre réussite.

    Quand je suis descendu te voir alors que tu étais en soins intensif, je t’ai trouvé dans un état désespéré ; ton pronostic vital était engagé. Mais quelques jours après tu as repris des forces et nous avons pu échanger. Tu m’as dit qu’il te restait encore tant de choses à faire, à régler… Et alors
    soudainement tu t’es préoccupé des cours du Bitcoin, du Nasdaq, et du Cac 40 ! La gestion de ton portefeuille boursier était une passion ; une sorte de casino en ligne en quelque sorte.

    Je t’ai alors regardé interloqué !! Puis, je t’ai proposé de prendre ensemble un moment de prière que tu as volontiers accepté.

    Nous avons alors partagé ce magnifique passage du livre de l’Ecclésiaste 3, 1-12 : « Il y a un moment pour tout et un moment pour chaque chose sous le ciel « .
    Il y a un temps pour enfanter
    et un temps pour mourir,
    un temps pour planter
    et un temps pour arracher les plantes.
    Il y a un temps pour tuer
    et un temps pour guérir,
    un temps pour démolir
    et un temps pour construire.
    Il y a un temps pour pleurer
    et un temps pour rire,
    un temps pour gémir
    et un temps pour danser.
    Il y a un temps pour lancer des pierres
    et un temps pour les ramasser.
    Il y a un temps pour embrasser
    et un temps où il n’est pas bon de le faire.
    Il y a un temps pour chercher
    et un temps pour perdre,
    un temps pour garder
    et un temps pour jeter.
    Il y a un temps pour déchirer
    et un temps pour coudre,
    un temps pour se taire
    et un temps pour parler.
    Il y a un temps pour aimer
    et un temps pour détester,
    un temps pour la guerre
    et un temps pour la paix.

    Ainsi, il n’y a pas de vérité éternelle, le temps passe, tout change. Ce texte nous invite à ne pas vivre dans le regret du passé ou dans l’illusion de l’avenir, le temps présent est le seul dont nous disposons.

    Puis nous avons partagé ce texte de l’évangile de Marc ( 4 -35 ) ou Jésus est avec ses disciples dans une barque; il y avait alors une forte tempête et les vagues se jetaient sur le frêle esquif manquant de le faire chavirer, et ses disciples criaient « Maître nous sommes perdus ! » Lui, Jésus dormait calmement à la poupe du bateau. J’ai alors dit à papa que cette barque symbolisait sans doute sa vie, fragile, qui prenait l’eau de toute part ! et qu’il allait mourir et qu’il n’y avait aucune poche sur les linceuls !… Tu m’as regardé effrayé, méfiant et incrédule. Je t’ai alors invité à accueillir ici et maintenant Jésus dans ta vie. Après quelques longues secondes de réflexion tu l’as fait ; Amen! Alors ensuite tu as récité en boucle des Notre Père et je vous salue Marie je n’arrivai plus à t’arrêter!

    La petite Thérèse de l’enfant Jésus disait  » nous ne sommes pas sauvés par nos œuvres (nos actions) mais par la grâce !  » ; Et si cela avait été vrai !? Peut-être que parfois pour accueillir un sauveur dans sa vie il faut sentir qu’on est perdu !…

    Il y a un passage de l’évangile de Jean (13 -24) que j’aime beaucoup et qui pourrait illustrer la dernière partie de ta vie.  » A moins que le grain de blé tombé en terre ne meure, il reste seul, mais s’il meurt il porte
    beaucoup de fruit « .

    La vie n’est pas faite pour être possédée, mais pour être donnée, offerte, et c’est alors qu’elle devient féconde et prend une dimension d’éternité, car la seule chose qui demeure impérissable c’est l’amour que l’on tisse de son vivant.

    Si tu avais seulement accepté que cette graine à l’immense potentiel tombe dans la terre, la boue, soit maltraitée par le vent, la pluie, les intempéries, si tu avais accepté parfois de descendre du balcon de ta vie, de descendre dans l’arène affronter tes peurs, tes passions, tes tourments, tes blessures d’enfant (je pense à l’abandon par exemple) si seulement tu avais eu l’audace de les affronter plutôt que de les fuir, de les panser, les visiter, et pourquoi pas de les évangéliser ! , en un mot , si tu avais accepté de mourir à toi même alors, tu aurais vécu davantage libre et apaisé et ta vie aurait été plus féconde et la moisson autour de toi sans doute plus abondante.

    Eh oui, c’est Jésus qui nous le dit dans Marc 8-35 , « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la gardera !

    Vous l’aurez compris, mon père, n’était pas dans l’être, mais dans le faire. Parti de rien, tu t’es forgé à la seule force des bras, de ton travail mais ce faisant tu as endurci ton cœur. Mais à 60 ans tu n’avais alors plus rien à prouver.

    J’ai le sentiment que ces 25 dernières années, tu étais dans une sorte de fuite en avant, étourdissante et t’es livré surtout au début lorsque tu es arrivé à Cannes à une quête éperdue et hédoniste de la vie (et je n’ai rien contre le plaisir !), tu nous donnais à tous le tournis le tout ponctué et agrémenté de paillettes, de tapis rouge et autres …. Sillonnant le monde
    dans des voyages parfois insensés.

    Ta vie n’était pas commune, elle avait parfois, souvent, des accents rocambolesques ; cocasses, baroques, loufoques parfois scabreux ; elle avait même des accents Felliniens je dirai. Qu’est-ce qu’on a pu en rire ! C’est certain avec toi on ne s’ennuyait pas tant tu étais atypique et imprévisible.

    Voilà, j’aurai aimé te faire une éloge plus flatteuse (avec des poèmes d’amours « sirupeux ») en tout cas elle est sincère et aimante malgré tout. Vous savez, dans la Bible, il ne nous est pas demandé d’aimer nos parents, mais de les honorer.  » Tu honoreras ton père et ta mère  » ; C’est ce que j’ai tenté de faire.

    Nous avons tous autour de nous des personnes admirables avec une vie exemplaire qui meurent trop jeunes, et à côté de çà on voit d’autres personnes qui vivent beaucoup plus longtemps alors qu’elles ont une vie moins reluisante, plus décousue, désordonnée, plus dissolue en un mot.

    Et alors nous trouvons cela profondément injuste. C’est une vraie question et apparemment une injustice vous ne trouvez pas !?

    Et si Dieu t’avait donné ce temps supplémentaire pour le rencontrer !?

    Je voulais pour finir, remercier chacun d’entre vous pour s’être relayé à ton chevet, ses fidèles amis, mon frère qui a fait ces longs voyages d’Australie et particulièrement remercier Emmanuel et ma sœur Isabelle qui l’ont accompagné avec proximité et amour jusqu’au bout.

    Pour l’avoir fait auparavant à plusieurs reprises auprès de mourants, je sais à quel point c’est difficile; on en sort grandi, transformé mais jamais indemne.

    Mes remerciements vont également à Sœur Agathe et Pauline qui t’ont visité à plusieurs reprises, t’apportant la douceur et joie.

    Mes pensées se tournent vers vous Sarah, soyez assurée de notre présence, nous vous porterons dans nos prières.

    Je ne sais pas si tu as été un bon Père, sans doute, d’ailleurs qu’est qu’un bon Père !? mais tu as fait du mieux que tu as pu avec ce que tu as reçu. Nous, tes enfants, en tout cas nous te n’avons jamais posé de problèmes de quelque nature que ce soit, je pense que nous avons été présents, indulgents, patients, tolérants, loyaux et fidèles. L’amour jamais ne passera.

     » Le ciel et la terre passeront, mes paroles demeureront  » C’est sur ces paroles d’espérance que nous te disons maintenant Adieu et te confions A Dieu, qu’il t’accueille avec clémence et miséricorde.
    «  »

  3. Isabelle BOYER a écrit le 20 décembre 2024

    « Témoignage rendu lors de la cérémonie de crémation.

    Aujourd’hui, je me tiens devant vous pour rendre hommage à mon père, malgré les complexités de notre histoire commune. Il est difficile de résumer en quelques mots une relation marquée par la douleur, mais aussi par la transformation et l’apaisement.

    Mon père n’a pas toujours été l’homme que j’aurais voulu avoir à mes côtés. Il y a eu des blessures, des silences, des incompréhensions. Ces moments ont laissé des marques, et je ne les nie pas. Mais avec le temps, j’ai appris une leçon importante : garder de la rancune ne fait que prolonger la douleur.

    Aujourd’hui, je choisis de me souvenir de l’humain qu’il était. Un homme avec ses forces et ses failles. Je sais qu’il portait en lui ses propres souffrances, et qu’il les exprimait parfois de manière maladroite, parfois injuste. Mais il était avant tout un être humain, et personne n’est parfait.

    C’est pourquoi je me tiens ici, en paix. J’ai décidé de lui pardonner. Non pas parce que tout a été oublié, mais parce que j’ai choisi de ne plus laisser la colère ou le ressentiment définir ma vie. Le pardon n’efface pas le passé, mais il libère, il permet de guérir.

    Je veux croire que, où qu’il soit désormais, il a trouvé une forme de paix. Et moi, de mon côté, je suis prête à avancer, en honorant les leçons que cette relation m’a apprises sur la résilience, sur la capacité à transformer la douleur en force, et sur l’importance de pardonner, même quand c’est difficile.

    Papa, repose en paix,
    Je t’aime papa »

  4. Boyer Nicolas a écrit le 20 décembre 2024

    « Mon Papi Léon,

    Tu me manquera, et je pense souvent à toi. J’ai de si beaux souvenirs de nos moments ensemble, que ce soit pendant les vacances en Corse ou ces merveilleux Noëls passés à Saint-Jean-de-Sixt avec Sarah. Tu savais toujours comment rendre ces instants magiques de tes petits pas de danse et ta ardeur de vivre.

    Je me rappelle aussi ta vie à Cannes et ton amour pour les voyages. Tu m’as transmis ce goût de l’évasion, de la découverte, et surtout, l’importance de profiter des belles choses de la vie.

    Sache que tu es toujours dans mes pensées et que ton souvenir continue de m’accompagner chaque jour.

    Avec tout mon amour de petit fils,
    Nicolas »

  5. Emmanuel Adam a écrit le 13 décembre 2024

    « Texte lu lors de l’a cérémonie de crémation. Extrait de la préface de Léon l’Africain – Amin Maalouf.

    En hommage à l’apatride, au voyageur et au résidant du monde. Léon l’Africain.

    Moi, Hassan fils de Mohamed le peseur, moi, Jean-Léon de Médicis, circoncis de la main d’un barbier et baptisé de la main d’un pape, on me nomme aujourd’hui l’Africain, mais d’Afrique ne suis, ni d’Europe, ni d’Arabie. On m’appelle aussi le Grenadin, le Fassi, le Zayyati, mais je ne viens d’aucun pays, d’aucune cité, d’aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane, et ma vie la plus inattendue des traversées.
    […]
    De ma bouche, tu entendras l’arabe, le turc, le castillan, le berbère, l’hébreu, le latin et l’italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m’appartiennent. Mais je n’appartiens à aucune. Je ne suis qu’à Dieu et à la terre, et c’est à eux qu’un jour prochain je reviendrai.
    Et tu resteras après moi, mon fils. Et tu porteras mon souvenir. Et tu liras mes livres.
    Et tu reverras alors cette scène : ton père, habillé en Napolitain sur cette galère qui le ramène vers la côte africaine, en train de griffonner, comme un marchand qui dresse son bilan au bout d’un long périple.
    Mais n’est-ce pas un peu ce que je fais : qu’ai-je gagné, qu’ai-je perdu, que dire au Créancier suprême ? Il m’a prêté quarante années, que j’ai dispersées au gré des voyages : ma sagesse a vécu à Rome, ma passion au Caire, mon angoisse à Fès, et à Grenade vit encore mon innocence.

    Léon a vu un empire s’effondrer, des nations naître, et a vogué sur des mers. Sa vie est un morceau d’Indochine, une saga dans une Afrique libérée, une odyssée dans l’archipel caribéen. Fluctuat Nec Mergitur, puis profite pour toujours du bleu azuréen. »

  6. Allongé Jean Marc a écrit le 12 décembre 2024

    « Cher Léon,
    Au moment de ton grand départ, je voudrais te dire quelques mots.
    A la fin de leur vie, il est des personnes dont on peut dire qu’ils ont eu une vie simple et tranquille, calme et sans péripéties, n’ayant pas le goût du risque ni de l’aventure, avec une vie sentimentale droite et rangée.
    Bon, on sera tous d’accord pour dire que ce n’est pas toi du tout.
    Tu en es même l’exact opposé !
    Toujours en mouvement, tu étais le plus vieux d’entre nous mais toujours actif, nous stimulant, toujours partant pour des sorties, des voyages.
    Ton côté fantasque nous étonnait toujours.
    Ces jours derniers, tu nous parlais encore de tes prochains voyages, et de tes placements qui te passionnaient.
    Depuis près de 50 ans, nous avons partagé beaucoup de souvenirs, à Précy, à Chinon, à Lans en Vercors, à Cannes bien sûr mais aussi en Espagne, en Corse, au Vietnam et au Cambodge, avec Nicole, puis toutes tes compagnes successives- sacré Léon !- et pour terminer, avec Mireille puis Sara.
    Malgré des divergences de vue que tu as pu avoir parfois avec les uns ou les autres, tous tes enfants et tes petits enfants étaient présents autour de toi dans tes derniers moments.
    On t’aimais bien,Léon. Tu nous manqueras.
    Au revoir, Léon. On ne t’oubliera pas. »

  7. Emmanuel Adam a écrit le 12 décembre 2024

    « Hommage à Papa.

    Léon nous a quitté aux premières lueurs de décembre 2024 dans sa 87e année.

    Pour ses enfants, ses proches et ses amis, son absence est un manque car il aura eu dans sa vie un destin exceptionnel.

    Il nous aura marqué durant toute sa vie par ces 3 différents axes majeurs pourtant compatibles : opiniâtreté, résilience et plaisir.

    Né à Hue dans un Vietnam sous administration française d’une famille eurasienne, il a pu souffrir dans ce contexte des maux qui affectent les enfants métissés particulièrement lors de l’occupation japonaise et la guerre d’indépendance. Forts du renfort génétique et culturel du métissage que l’on peut louer aujourd’hui, les 8 enfants naturels et les 4 enfants adoptés de la fratrie de Victor et Marie ADAM sont tous partis du Vietnam pour mener des vies et des parcours singuliers dans des conditions parfois difficiles liées à l’exil.

    Léon a connu l’exil dès le début des 1950. Il fut le premier enfant ADAM à quitter encore adolescent son Vietnam natal, sa maison de Saigon en s’enrôlant dans l’armée française et bénéficier ainsi d’un éducation rigoureuse, voire rigoriste et d’une formation technique dans l’armée de l’air. Léon n’a pas pu obtenir la formation de pilote qu’il désirait mais partit après avoir fait ses classes à Nîmes suivre une formation de trois ans en télécommunications hertziennes sur la base d’Auxerre. Ce fut l’occasion de voir son unique frère Marcel à Paris venu le rejoindre en métropole.

    Frappé par la malédiction des guerres d’indépendances alors qu’il était sous contrat avec l’armée française, il a dû comme beaucoup être mobilisé pendant 5 longues années durant la guerre d’Algérie. Sa vie d’adolescent pavée de rapports de force, jalonnée d’instructions rigoristes a formaté Léon pour affronter le monde tel qu’il est ou plutôt le monde tel que les hommes le façonnent et développer toute l’opiniâtreté nécessaire pour s’en sortir et réaliser si ce n’est son rêve américain, son rêve d’enfant des colonies françaises.

    D’adjudant-chef réserviste à la fin de sa carrière militaire, Léon a passé un concours à l’ORTF depuis l’Algérie pour officier par la suite comme coopérant dans tout le Maghreb indépendant pendant 5 ans. Il a pris en main sa destinée et après avoir fondé une famille en Algérie, il a développé ses talents de technicien dans la radiodiffusion jusqu’à devenir indispensable pendant des décennies de coopération avec le gouvernement de Senghor au Sénégal puis dans la direction technique de la maison de la radio en France outre-mer aux Antilles. Le soldat a su évoluer en chef de tribu et professionnellement être apte à évoluer dans les arcanes de la politique, avec un haut niveau de direction opérationnelle.

    Parti de rien, Léon a eu un destin extraordinaire en transformant la peine, la douleur parfois, la difficulté et les épreuves en force. De cette résilience Léon a su se battre et s’aménager un cadre, une vie et fonder deux familles composées de 4 enfants. Même si tout n’a pas été rose et facile (la vie des hommes ne l’est pas sur cette terre), il a toujours pensé à mille projets qui l’enthousiasmaient pour rendre l’existence plus vivante avec de la fantaisie. Très technique, terre-à-terre et exigeant, il n’a jamais pour autant abandonné la notion de plaisir dans les moments de convivialité et de fêtes qu’il affectionnait tant avec ses amis. Ses enfants ici présents pourront témoigner de ce leg qu’ils ont transmis ou transmettront à leur descendance.

    Nous garderons de lui les directives qu’il a données à ses enfants et Sarah sa compagne avant de partir pour toujours : amour, apaisement et plaisir.

    Léon nous les porterons dans nos cœurs comme un crédo en remarquant qu’un homme évolue au cours de sa vie. Depuis la vision rigoriste d’un jeune homme apatride, le message et les priorités ont changé au crépuscule. Il a fallu peut-être longtemps avant d’entendre un « Je t’aime » de ta part mais ce fut dit avec toute la pudeur qui te caractérise. Une seule constante Léon que nous te connaissons : la notion de plaisir que nous garderons en nous pour toujours.

    Manu »

  8. Lili Adam Tran a écrit le 11 décembre 2024

    « Léon, mon très cher frère,

    Tes débuts sur Terre n’auront pas été les plus simples.

    Peut-être dû au passé de notre père, Adam, qui aura connu des hauts et des bas.

    Qui aura dû se battre bec et ongles afin de se créer une situation, et nous créer une vie pleine d’opportunités.

    Peut-être t’a-t-il transmis, par son éducation, par son sang, cette rage de vaincre et cette pugnacité.

    Peut-être es-tu né avec une colère et un insatiable besoin de reconnaissance.

    Oui, sûrement. Car dès ton enfance, tu étais emprunt d’une rage de vivre. D’un besoin d’être vu. D’une envie d’exister.

    Peu t’importais l’école et les règles, les interdictions.

    Si la mode était à la bagarre, tu étais le premier à te jeter dans la mêlée.

    Si l’envie te prenait, tu forçais une voiture afin de faire un tour dans Saigon, saluer quelques jolies filles, puis tu remettais le véhicule à sa place.

    Car au delà de ce côté casse-cou, mon très cher frère, tu étais par dessus tout le plus gentil d’entre nous.

    Ta générosité n’avait pas de limite. Il fallait que tu aies tout, afin de pouvoir tout redonner à ta famille.

    Ton sourire était communicatif.

    Je nous revois sur les canaux du Midi.

    Je te revois interpeler les gens qui nous entouraient, afin de nous faire inviter à toutes les noces.

    Ta sympathie nous a forgé les meilleurs souvenirs, les plus beaux moments de danse.

    Au retour de ces fêtes, je te revois me dire avec conviction « Je te jure que je vais réussir, que je vais devenir quelqu’un ».

    Puis ce fut l’Algérie, à tes 15ans, afin de construire ta carrière. Afin de devenir un homme, comme ils disaient.

    Tu y es parti adolescent turbulent, tu en es revenu homme, militaire, mari, père.

    Avec Maggie tu y rédigea le premier chapitre de ta vie de famille.

    Une femme qui t’offrit le plus beau des cadeaux: trois magnifiques enfants.

    Une femme qui te fit oublier la dureté de ta formation militaire, en tant que petit vietnamien aux traits doux et aux yeux rieurs.

    Qui t’appris les vertus de la stabilité et de la patience.

    Puis, vint le second chapitre de ta vie: la rencontre avec Nicole.

    Une femme qui t’offrit une quatrième fois ce bonheur d’être père.

    Qui t’accompagna dans l’éducation de tes enfants, et t’apporta douceur et sérénité. Une femme sensée et prudente, qui pris soin de toi.

    Ta force aura été de ne rien lâcher pour te construire un nom, mais ta chance aura été d’être aimé de ces deux femmes formidables.

    Tes enfants reflètent aujourd’hui ta bonté, ta générosité, ta douceur, ainsi que ta combativité.

    Je te revois me dire en souriant: « Tu vois ce que je suis devenue ma petite ».

    Il est temps pour moi de te dire au revoir mon très cher frère.

    Il est temps pour toi de rejoindre les parents, ainsi que Thomas, Marcel et Joseph.

    Il est temps de te reposer, après ce combat que tu auras mené toute ta vie afin de prouver ta valeur.

    Nous sommes tous ici pour témoigner du fait que oui, Léon, tu es vraiment devenu quelqu’un. »

  9. Dufour Cedric a écrit le 10 décembre 2024

    « Repose en paix Léon.
    Tu as été l’une de personnes marquantes de mon enfance, en Guadeloupe ou à Villars de Lans qui abritaient nos jeux, Manu et moi. Toujours l’œil rieur, et prêt à partir en fou rire avec mon père Marc. Une belle époque, avec de vrais bons vivants. J’aurais aimé en reparler avec lui, mais mes souvenirs restent vifs. Je pense à ses fils, Manu en particulier, et vous souhaite courage et foi. Foi en un avenir qui reste à écrire, en gardant mémoire des jours heureux. Sincères condoléances, cédric »

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